Parkinson, leucémie et lymphome
Au début des années 1970, mes parents ont quitté Paris pour fuir la pollution pour le bon air de la campagne. Après mûre réflexion, ils ont décidé de s’installer dans l’Aude dans le Minervois précisément à l’écart d’un village entouré de vignes. J’avais 3 ans et mes parents la quarantaine. Durant mon enfance, je me souviens des hommes habillés de vert qui se promenaient dans les vignes pour reprendre un produit bleu qui recouvrait même notre terrasse les jours de grands vents. Renseignements pris, la vigne était traitée à cette époque tous les 15 jours avec 700 molécules de synthèses nocives. L’école primaire ou j’allais était en dehors du village en face de la cave coopérative. Le soir lors du dîner, papa buvait le vin de la cave. Les années passèrent et mes parents déménagèrent en 1994 à Béziers. Peu après papa développa la maladie de Parkinson, maman a une leucémie depuis environ 10 ans et moi à aujourd’hui 50 ans, je viens d’être soignée par l’hôpital saint Louis à Paris d’un lymphome après n’avoir pas pu avoir d’enfant. C’est sans certitudes que je témoigne mais cela fait beaucoup de coïncidences pour des maladies constatées au sein d’une même famille, faisant partie de la liste des maladies professionnelles reconnues dues aux pesticides qui peuvent se développer 20, 30 et même 40 ans après.
27/12/17