Ouvrier agricole, la mort à petit feu.

12/06/2017

Etant installé avec ma compagne depuis 6 ans dans les corbières, nous sommes venus dans une région dépeuplée, sauvage, naturelle.
Le seul travail que nous ayons trouvé étant la vigne, nous y sommes allés gaiement, attirés par le travail de la terre.
Résultat : tous, ou presque tous les travailleurs viticoles, présentent des pathologies rapidement après avoir commencé à travailler dans les vignes : eczema, démangeaisons, problèmes respiratoires, pour ma part ce fut une dishydrose et des poussées des boutons qui durent pendant toute la saison des traitements, c’est à dire de mars à octobre. Je n’ai jamais entendu un toubib s’interesser au fait que ce puisse être lié au pesticides …..
Pire, le village situé à 12 km de chez nous, cucugnan, n’a plus d’eau potable : un comble, pour un petit village isolé d’une centaine d’habitants !
Voila, mon court témoignage, pour que peut être s’enraie cette machine de mort qu’est l’agriculture industrielle ; moi, je suis retourné en ville, et j’ai changé de métier, histoire de ne pas perdre ma vie empoisonné dans ces champs.