Mort de merles et tourterelles
Installés depuis deux ans à St Sauveur (38160), nous avons observé fin août-début septembre, dans notre quartier, une forte mortalité d’oiseaux (merles et tourterelles, pas les moineaux). Nous avons supposé que c’était peut-être à relier aux récents traitements des noyers proches. Nous avons avec mon mari rencontré M. le maire qui nous a dit que dans la mesure où les agriculteurs étaient formés et où les produits phytosanitaires étaient autorisés (voire imposés par la Préfecture), il ne voyait pas le problème. À notre inquiétude concernant la proximité de l’école par rapport aux noyeraies, il a répondu que son deuxième adjoint, nuciculteur, avait son petit-fils à l’école, et faisait donc sans doute très attention. À notre interrogation concernant la récente construction de lotissements également tout près des noyers, il nous a dit n’avoir connaissance d’aucun texte légal avec lequel ces constructions entreraient en contradiction. Ni d’aucun texte relatif à l’épandage de produits phytosanitaires à proximité des habitations.
Ne sachant comment faire pour réunir les témoignages ou solliciter l’éventuelle vigilance de la population, nous avons ouvert une page facebook (Un village à la noix) – mais nous manquons de moyens pour toucher les habitants de la commune, voire de la vallée, pour obtenir qu’une enquête ait éventuellement lieu, etc.
Deux personnes ont déposé dans notre boîte aux lettres un article du Dauphiné incriminant « ces néo-ruraux » qui prétendent faire la leçon aux agriculteurs – ce qui en tout cas n’est pas notre désir. Un autre article du Dauphiné, une ou deux semaines plus tôt, racontait pourtant comment une famille iséroise avait déposé plainte contre Monsanto pour une malformation de leur fils due à ce même type de produits…
Il nous semble qu’une enquête devrait être menée sur cette question de santé publique.
Voici le lien vers la page facebook, au début de laquelle nous expliquons notre point de départ : https://www.facebook.com/Un-village-%C3%A0-la-noix-127955477860643/
Voici un résumé de ce que nous avons fait depuis le début :
1- Joint la LPO après avoir constaté la disparition et la mort de merles et de tourterelles auparavant très nombreux Ils nous on renvoyé vers le centre de protection de la faune sauvage du Gua, vers Vif. Qui nous a renvoyés vers des vétérinaires. Qui nous ont renvoyé vers la Direction Départementale de Protection des Populations, à laquelle on a fait un signalement.
2- Rencontré le maire M. Gentit qui nous a répondu que les produits étant légaux et les agriculteurs formés, il n’y avait rien à dire ni à faire.
3- Lancé une page Facebook pour recueillir d’autres témoignages (échec) et rassembler des sources : reportages, extraits… Posté dans 150 boîtes aux lettres une info sur la mort des oiseaux (pour savoir si ça avait été constaté par d’autres), sur la nécessité de prévenir la DDPP, sur l’ouverture de la page Facebook : l’espoir était de fédérer des gens qui se seraient sentis concernés. Pas de résultat – pas plus de postage non plus faute de moyens.
4- Eté contacté un mois après la plainte à la DDPP par un monsieur de l’Agence Française pour la Biodiversité, M. Sébastien Mollet, qui nous a dit avoir connaissance du fait qu’un accord a été passé entre le Préfet et (la FNSEA?) pour qu’il n’y ait pas de contrôle des nuciculteurs cette année. Cela paraît incroyable, ce serait à confirmer en joignant cette personne.
5- Contacté Place Gre’net et d’autres journaux dédiés à l’environnement : une journaliste enquête sur le sujet.
6- Déposé un signalement sur le site de la FRAPNA « Sentinelles de la nature ».
7- Trouvé un document de Générations Futures sur les « Riverains victimes de pesticides » : document communiqué à M. le Maire à qui on a demandé une nouvelle entrevue avec son adjoint délégué à l’agriculture. On a reçu une « Convocation » pour rencontrer « quelques agriculteurs de la commune et des responsables de la SENURA » jeudi 26 avril 2018 à 20 heures à la mairie de St Sauveur. On sera deux, face à eux : mon mari et moi.
19/04/18