Epandage prêt d'une piste cyclable fréquentée

12/06/2017

Il y a plusieurs mois, je suis parti courir comme je fais plusieurs fois par semaine.
En sortant de la ville, j’emprunte une piste cyclable le long de la route de l’Hurepoix, longue de près de 2 km, reliant la D59 et Nozay, et bordée par 2 grands champs où pousse colza, maïs ou blé.
Une fois bien engagé sur cette voie, un tracteur passe à 50m à peine de moi en déversant son poison. J’ai cru mourir. J’avais beau essayer de cacher ma bouche et mon nez, c’était peine perdue. L’odeur était infecte, les haut-le-cœur se comptaient par dizaines. Il fallait que je m’éloigne le plus rapidement possible de cet enfer pour que je sois exposé le moins longtemps possible. Le pire c’est que je ne pouvais pas courir car l’effort me faisait respirer plus profondément cette m***e. J’étais pris au piège.
Arrivé chez moi à 2 km de là, les nausées ont mis plusieurs minutes à disparaître. Après ma douche, je ne sentais finalement plus cette odeur.
Je pensais que c’était terminé et pensais pouvoir me poser dans mon jardin et profiter du soleil… quel naïf ! Les particules de pesticides avaient volé jusqu’ici : l’odeur se sentait dans mon jardin.
J’habite dans coin ou des petites villes sont séparées (cernées ?) par quelques kilomètres de champs. C’est un vrai traquenard.
Aujourd’hui, je me rend compte que je suis un miraculé car bien qu’ayant inhalé des pesticides, il me semble que je n’ai aucun symptôme pour le moment. C’est peut-être dû à ma jeunesse et à mon hygiène de vie.
J’ai eu de la chance et je pense que d’autres ne l’auront pas, si ce n’est pas déjà le cas.
Cette piste cyclable est extrêmement fréquentée : Vers midi, en fin de journée et le week-end par les coureurs. Dés qu’il y a un rayon de soleil, que ce soit le mercredi, à partir de la fin d’après-midi ou le week-end, les VTT, les rollers, les promeneurs, les enfants et poussettes sont de sorties. Même moi qui peut courir en pleine journée en semaine selon mon emploi du temps, il peut m’arriver de croiser d’autres personne.
Quand je vois que la distance limite d’épandage par rapport aux habitations est de 50m (si je me souviens bien), ça me fait bien rire !

21/04/16