Des épandages de pesticides qui étaient pulvérisés très souvent sur les vergers (de 20 à 30 par saison) et qui lui procuraient des maux de tête.

24/02/2016

Dans les années 1974-75, mes parents décidaient de prendre leur retraite et de revenir dans la Sarthe à la Morinière (commune de Crosmières) pour s’éloigner de la pollution urbaine qu’ils avaient supportée pendant toute leur vie active dans la banlieue parisienne. Ils s’installèrent donc sur un terrain que ma mère avait hérité de ses parents et sur lequel mon père construisit une nouvelle maison. Leur but était de créer une petite ferme très écologique comme celle de leurs parents qu’ils avaient bien connue dans leur jeunesse avant de « monter » à la capitale pour trouver du travail. Le cadre se prêtait parfaitement à ce projet puisque l’environnement immédiat ne comportait qu’un hameau de quelques habitations, des bois et des cultures, le tout situé sur une petite colline qui dominait les environs. C’était semblait-il le cadre idéal pour profiter de la nature. En fait, les cultures étaient principalement des pommiers et ma mère se plaignait souvent des épandages de pesticides qui étaient pulvérisés très souvent sur les vergers (de 20 à 30 par saison) et qui lui procuraient des maux de tête.
Au bout d’une quinzaine d’années, ils ont dû déménager car leur santé était devenue défaillante. C’est mon père le premier qui a eu les symptômes de la maladie de Parkinson, ce qui l’a bien handicapé pour effectuer les travaux quotidiens de la petite « ferme ». Un peu plus tard c’est ma mère qui a développé les premiers symptômes annonciateurs de la maladie d’Alzheimer.
Je ne peux décrire précisément les pesticides utilisés ni la fréquence exacte des épandages mais je tiens à témoigner de ce que mes parents ont subi car je suis persuadé qu’ils ont été empoisonnés par l’usage des produits phytosanitaires utilisés dans les vergers environnants. Tous les deux sont décédés à un âge bien précoce en 1999 : 74 ans pour ma mère et 77 ans pour mon père.
Madame X