Changement de paysage !

23/03/2020

Nous habitons dans le Vaucluse. Nous avons quitté la ville d’Avignon pour acheter une maison à la campagne, il y a vingt ans exactement, pensant mettre nos futurs enfants à l’abri des pollutions de la ville. Ah la belle campagne ! tout près de la Sorgue, belle rivière qui chante la Provence ! Comme nous étions naïfs ! Jusqu’à présent, l’ancien agriculteur qui cultivait les champs autour de nous le faisait en dilettante, en fin de carrière, mais il a vendu ses parcelles à un confrère qui exploite la Terre au sens fort et premier du terme. Il pollue notre environnement visuel (avec de vilaines serres en plastique, au moment où on cherche à s’en débarrasser), il utilise du désherbant qui jaunit les derniers brins d’herbes et rend la terre lunaire, et il épand ses pesticides à une vingtaine de mètres de notre habitation. Il fait attention au Mistral, c’est vrai, et il a la courtoisie de nous appeler la veille au téléphone pour que notre linge ne soit pas dehors et pour que nous fermions nos fenêtres… Grâce lui soit rendue ! Mais avons-nous quitté la ville pour prendre de telles précautions et nous exposer à de tels risques ?
Si la loi sur l’interdiction de l’usage des pesticides est votée, peut-on penser une seule seconde qu’une distance de 5 à 10 m soit suffisante pour préserver les riverains des dangers avérés de ces traitements ?
Nous ne sommes plus naïfs et ne voulons pas être empoisonnés à petit feu !
Au secours !

09/09/19