Ma famille et moi nous sommes installés en Gironde en 1999, dans une petite maison au milieu des vignes traitées aux pesticides. Ma mère était enceinte de moi à cette époque. J’ai vécu dans cette maison jusqu’à l’âge de 4 ans, avant de déménager. Notre nouvelle maison se trouve toujours à proximité des vignes, depuis 2007.

Depuis mon enfance, nous avons constaté une légère malformation de mon bras gauche, qui est plus petit et plus fin que le bras droit. Je rencontre des difficultés à le déployer entièrement et j’ai peu de force et de dextérité. Nous avons entrepris des démarches médicales pour établir un diagnostic. À ce jour, la cause diagnostiquée serait une malformation fortuite. Cependant, mon entourage et moi soupçonnons que cette malformation pourrait être liée à l’exposition aux pesticides. Après enquête, aucun autre membre de ma famille ne présente ce type de malformation.

Je souhaiterais être orientée vers des professionnels de santé et des chercheurs spécialisés qui pourraient m’aider à déterminer le lien potentiel entre mon exposition aux pesticides et ma malformation.

Ma famille et moi sommes préoccupés par la quantité de pesticides utilisés dans notre région. Dans notre ancienne maison, le viticulteur pulvérisait toutes les semaines de mars à octobre. Les vignes étaient maintenues « propres », sans un brin d’herbe. Mon père m’a même raconté que les viticulteurs repassaient derrière le pulvérisateur à pied pour appliquer une couche supplémentaire de désherbants manuellement. Quelques années plus tard, le chef de culture a développé un cancer et le mari viticulteur a été atteint de la maladie de Parkinson.

Dans notre nouvelle maison, située à environ 20 mètres des vignes, nous n’avons jamais été informés des dates et heures de pulvérisation depuis 2007, et aucune mesure n’est prise en compte pour les conditions météorologiques.

16/04/22